Contrairement à ce que le terme semble indiquer, il ne s'agit pas nécessairement de personnes qui sont sur le point de démissionner. Il s'agit plutôt de collaborateurs qui prennent consciemment leurs distances par rapport aux longues journées de travail et aux lourdes charges de travail. Ou alors, il s'agit de collègues qui font le strict minimum dans leur fonction. Il leur manque la volonté de faire plus ou mieux et d'assumer des responsabilités supplémentaires.
Les quiet quitters ne se repèrent pas facilement. Ils respectent les accords, mais ne se sentent pas impliqués dans leur travail et dans l’entreprise. Lorsque des collègues restent plus longtemps pour respecter un délai, les quiet quitters partent tranquillement à la salle de sport. Ils font preuve de peu d'initiative, contribuent moins aux réunions, sont difficiles à joindre et ne s'engagent pas spontanément dans les team buildings..
Cette tendance n’est pas le fruit du hasard. Une charge de travail élevée, des heures supplémentaires non rémunérées, des responsabilités supplémentaires non reconnues et une disponibilité permanente en ligne sont à l'origine d'un stress chronique, voire d'un burn out. La pandémie et l'augmentation du travail à domicile ont amené de nombreuses personnes à réfléchir à la manière dont les choses pourraient être différentes. La ‘hustle culture’ a cédé la place à une mentalité d'équilibre entre vie professionnelle et vie privée. La jeune génération de travailleurs choisit donc un emploi où elle organise son travail en fonction de sa vie et non l'inverse. Ces collaborateurs recherchent un environnement de travail qui leur permette de le faire et qui soit conforme à leurs valeurs et à leurs normes.
Les quiet quitters perturbent l'équilibre de votre équipe. Comme ils se limitent au strict nécessaire, le travail reste inachevé. Un travail que les collaborateurs étroitement impliqués dans l'entreprise doivent absorber. Cela crée une charge de travail inégale et des ressentiments ou des divisions au sein de l'équipe. En conséquence, le quiet quitting se traduit en fin de compte par une baisse de la productivité.
Le quiet quitting passe généralement inaperçu, ce qui le rend difficilement mesurable. Le fait que cette tendance devienne virale sur TikTok est significatif. Les recherches confirment que le quiet quitting est particulièrement répandu chez les jeunes travailleurs. Dans une récente étude européenne, 40 % des travailleurs de moins de 30 ans interrogés ont déclaré faire le strict minimum lorsqu'ils ne sont plus ‘en phase’ avec l'entreprise. De plus, les chiffres belges sur la résiliation des contrats à durée indéterminée montrent que près de 40 % des moins de 25 ans démissionnent d'eux-mêmes. Que pouvez-vous faire en tant qu'entreprise ?
Nice to have : Certains avantages permettent de maintenir la productivité de vos collaborateurs à un niveau élevé. Pensez à des jours de vacances supplémentaires, à une certaine flexibilité ou à des perspectives d’évolution au sein de l'entreprise.
Tous les collaborateurs qui surveillent leurs limites ne sont pas des quiet quitters, et il y a aussi beaucoup de (jeunes) personnes ambitieuses qui veulent se donner à fond. En fait, le quiet quitting est surtout le signe que quelque chose ne va pas. Soyez donc attentif à vos collaborateurs et à leurs besoins.
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